Enfin, pour conclure ce modeste travail, je propose quelques ressources qui me semblent pertinentes à partager et dont je pense partager les engagements. Je regrette évidemment ne pas les avoir rencontrées plus tôt, il est donc évident que je dois les partager ici. Savoir que j'évolue en parallèle de leurs propositions me rassure et me donne de la force.

Le "Laboratoire d'imagination insurrectionnelle" est un collectif qui propose de mettre en lien artistes et activistes afin de créer des projets à la fois artistiques et militants. Tantôt présent·es sur des lieux de lute, tantôt dans des institutions culturelles, leur travail rend évidente l'efficacité des collaborations mises en place.

Dans le livre "La soi disant utopie du centre Beaubourg", Gustave Affeulpin fais la description d'un centre d'art fictif qui se situerait dans les sous sols du centre Pompidou. Cet exercice de pensée met en exergue la rigidité du milieu institué de l'art et donne des pistes pour faire exister des pratiques artistiques libres pensées collectivement entre artistes et public.

Le collectif Microsillons propose d'appliquer à l'intervention artistique des outils issues de la pédagogie critique mais aussi des pratiques féministes radicales. En travaillant avec de petits groupes, iels tentent de dépasser les normes qui dominent les participant·es.

Le programme de recherche TeachingToTransgressToolbox tente de créer des outils applicables aux systèmes pédagogiques afin de remettre en question l'apparente neutralité de ce dernier. Au lieu d'essayer de gommer les différences sociales, ethniques, de genre, de sexualité, iels essayent de trouver des solutions pour montrer que l'intersection de ces différences enrichit l'éducation.

Ce que je souhaite finalement, en suivant à l'avenir les conseils que je me donne à moi-même, c'est d'arriver à vivre des expériences aussi intéressantes et fertiles que celles que d'autres artistes m'ont racontées, ainsi que de rendre réelles les expériences que j'ai ici fantasmées.





Je remercie grandement toutes les personnes qui sont intervenues auprès de la promotion 2023/2024 du CFPI pour avoir déblayé le chemin que je m'apprête à emprunter.
Je remercie Ophélie Naessens pour avoir accompagné et étoffée ce travail d'une multitude de références dont la pertinence m'a aidée dans mes réflexions mais aussi dans mon travail d'artiste.
Je remercie Grégory Jerome pour nous avoir permis de vivre cette généreuse année et pour m'avoir fait comprendre que prendre soin d'un public revient parfois à soigner les institutions.
Je remercie Ines et Camille pour leurs encouragements lors de la rédaction de ce mémoire mais aussi pour leurs précieux retours.
Merci enfin à toustes les stagiaires du CFPI sans qui cette année aurait cruellement manquée de légèreté et de piment. J'étais déjà convaincu de la puissance du collectif et vous m'avez conforté·es dans mes certitudes.